Nous sommes en 2014 et il y a une conférence Scala à Paris.
Hier soir, l’ensemble des participants à la conférence était sur une péniche pour un dîner itinérant dans Paris. Enfin sur la Seine, plus précisément. Scala.IO 2ème édition c’est 400 participants et speakers en tout. C’est aussi une équipe de bénévoles qui vraiment, se donnent à fond pour que tout se passe bien.
Mais revenons quelques heures avant, dans Paris. Il est 8h15… jeudi 23 octobre 2014.
Après l’arrivée, le temps de récupérer 2 tee-shirts, un sac avec quelques goodies, nous voilà tous dans une grande salle pour suivre la keynote de Roland Kunh, de Typesafe. Au programme, pas mal de rappels sur les bonnes pratiques d’architecture, et l’approche micro-services en 2014. J’aurai dit plus un talk d’architecture, qu’une keynote. La majorité des présentations est en anglais, 65% des sujets présentés. La conférence propose 54 présentations, dont des ateliers pratiques.
J’ai navigué toute la journée entre les salles, et je n’ai pas vraiment pu participer aux conférences. J’ai cependant fait un bon atelier sur Apache Spark, ElasticSearch et MLib, organisé par Hayssam Saleh d’EBizNext . Au passage, je vous recommande la lib elastic4s si vous codez en Scala avec ElasticSearch.
Scala.IO c’est aussi le moment de discuter avec beaucoup de personnes, et d’échanger sur la place de Scala en France. Il y a 3 ans, une bonne partie des personnes au Paris Scala User Group faisait du Scala « en dehors des heures de boulot« . Or cette année, quelque chose a changé. La majorité des personnes que je croise développe avec Scala au quotidien, sur des projets avec des clients. Vous trouverez une liste d’entreprises à la fin de cet article, car oui, il y a des emplois Scala en France.
Nous croisons 2 profils de développeur : les primo-accédants, qui débutent leur carrière de développeur avec Scala. Et ensuite les retraités dynamiques en reconversion, dont ma pomme, qui après plusieurs années de Java ou de Ruby, ont décidé de passer à autre chose.
Du côté des entreprises, les sociétés de conseils placent des consultants sur du Scala en mission. Xebia, Zengularity, eBizNext et Arolla par exemple. Du côté des entreprises, 2 sociétés/éditeurs sont présentes sur le salon : Teads et Captaindash. Teads recrute sur Paris et sur Montpellier, et cherche activement des profils juniors et séniors. Je travaille depuis fin juillet chez Captaindash (toujours en freelance), et là aussi, il y a des besoins en CDI du côté Scala et Node.JS.
Du côté des conférences, j’ai préféré la 2ème journée. Sadek Drobi de Zengularity ouvre la journée avec une excellente keynote, qui nous embarque dans le projet Prismic.IO, sur lequel il travaille avec Guillaume Bort depuis plus d’un an. Prismic.io est un CMS (content managment system) de nouvelle génération, de type SaaS, avec une approche radicalement différente des autres acteurs du marché. C’est d’abord une solution Web, qui permet de gérer la gestion du contenu. Sadek présente les solutions et les idées novatrices, et globalement tout le monde était vraiment séduit.
J’enchaîne avec la présentation de Brendan McAdams de Netflix, qui fait du live coding. Le show est là. Le speaker est bon. Bien qu’il soit très certainement passionnant, je n’ai pas accroché sur le sujet de sa présentation. Après avoir créé un projet avec giter8, fait pas mal de code avec Scalatra, le reste n’était pas percutant. Il montre l’utilisation de Swagger pour document son API REST, mais comme celle-ci n’est pas une API RESTful, bah sans plus. Cela résonne bizarrement après la keynote de Sadek, qui justement montre l’approche d’une API RESTful, auto-documentée et sans connaissances à priori des URIs.
Ma présentation préférée était « TDD comme Type Driven Development » par Clément Delafargue. Sur le fond, j’ai enfin mis un nom sur une façon de coder que j’expérimente depuis plusieurs mois, avec Scala. Seulement Clément a tout le bagage nécessaire pour expliquer et démontrer cette approche. D’abord les Types, comme outil de construction et de modélisation. Ensuite des tests par propriétés, comme avec ScalaCheck. C’était vraiment intéressant, et c’est un bon speaker. Au passage, si vous ne connaissez pas ScalaZ (prononcez skala-zi), Clément attaque par la bonne face de la montagne en parlant Validation, NonEmptyList et \/. Les slides de la présentation de Clément sont disponibles ici.
J’ai terminé Scala.IO avec une présentation sur le langage Rust. Créé en 2007, Rust est un langage orienté système embarqué, très performant, léger, avec de l’inférence de type, des closures, tout en apportant une sémantique bien plus fine quant à la gestion de la mémoire. La présentation de Leo Testard montre différents cas d’utilisations, la syntaxe, les principes et des exemples simples pour comprendre le langage. Clairement on vise ici un public qui code habituellement en C, et qui aura un langage plus adapté pour écrire des moteurs, des applications embarquées ou des jeux. Pas de GC et pas de VM, Rust c’est du bare-metal.
J’ai aussi vu d’autres présentations mais je n’ai pas terminé et bien souvent quitté la salle avant la fin. Je pense que les sujets étaient parfois un peu trop pointu. D’un côté, il est tentant d’essayer d’avoir les rock-stars de Scala, mais cela ne doit pas se faire au détriment de présentations simples et sympas. Il suffisait de voir le succès de l’intro à Akka par Nicolas Jozwiak, TDD par Clément Delafargue ou le retour d’expérience d’Antoine Michel, de Zengularity.
Rendez-vous à Scala-Days Amsterdam et San-Francisco l’an prochain !
Quelques entreprises qui proposent des projets en Scala :
Misterbell
MFG Labs
Axa Group Solutions
Normation
Pellucid Analytics
HWorks
Kyriba
PagerDuty
Mister Bell
La Poste
Canal+ VOD
Zengularity
Sepage
Vidal
Criteo
CaptainDash
Teads
BIME Analytics
Solocal Group (Les PagesJaunes)
Un bon nombre de ces sociétés recrutent et cherchent activement des développeurs juniors et séniors.
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Bonne idée cette petite liste.
Pour rajouter quelques boites:
– Viadeo
– Figaro Classfields (Keljob, Cadremploi…)
– Stample
– Snips