Atterrissage en douceur hier soir sur la planète Wicket, avec aux commandes les 2 fondateurs de Zénika : Carl Azoury et Nicolas André, anciens de Sysdeo et maintenant aux commandes de Zénika. Le format choisi était ambitieux : réaliser en une heure une application CRUD de gestion de contacts. Quelques sueurs froides au départ, mais pour la suite franchement c’était vraiment bien piloté. De mémoire de Jugeur, les derniers codeurs en direct étaient Jean-François Hélie et Christian Blavier d’OCTO Technologies en juin dernier, lors de la soirée TDD et Spring. Je trouve qu’ils ont vraiment bien assuré sur le contenu et sur la forme.
Avant cela, Antonio rappelle l’importance des sponsors, le Paris JUG a besoin de l’aide et du support de sponsors afin de continuer à pouvoir accueillir tout le monde. Concernant l’offre Java BlackBelt évoquée le mois dernier, vous pouvez contacter l’équipe en vous abonnant à la liste de diffusion du Paris JUG directement sur le site. Enfin chacun est venu avec son attestation d’inscription. Les places sont limitées pour des raisons de sécurité. Hier soir je pense que la salle était pleine avec ses 180 places.
La présentation Wicket elle-même était sympa, je pense que mes voisins seront en mesure de couvrir en détail la soirée. Allez voir Olivier (de Zenika) je pense que son blog ne manquera pas de vous expliquer le contenu de la soirée.
Carl a annoncé que le 29 avril prochain se tiendra une nouvelle soirée sur le thème de Wicket organisée comme la présentation de Lean. Le présentateur sera l’un des co-auteur de Wicket, je crois qu’il s’agit de Jonathan Locke. A suivre donc. Encore une fois bravo à Zénika qui après Ross Mason, Ari Zilka et la présentation sur Lean, prépare un événement sympathique.
Enfin pour terminer, Nicolas André et Carl Azoury ont montré qu’en 163 lignes de codes et 12 classes, il était possible de réaliser une application Web Ajaxisée avec le support du Drag-and-drop. Zenika propose un concours sur leur blog à ceux qui souhaitent coder la même application avec une autre technologie que Wicket. Le cahier des charges est assez précis, retrouvez l’article complet sur le blog de Zenika.
Après un buffer où j’ai croisé pas mal de monde, la deuxième partie de la soirée était une présentation du Web Sémantique par Alexandre Bertails d’Atos Origin Open Source Center. La présentation était très claire, alors que le sujet est assez compliqué à expliquer. Les notions de Triplet, d’URI, de Graphe ont peut-être fait peur à quelques-uns d’entre nous. Ce que j’ai retenu, c’est que l’objet du Web Sémantique est de séparer les Données des Applications qui les gèrent. Ainsi, à terme on imagine un moyen complet pour décrire de l’information. Cela ouvre la porte à la création d’applications capable de s’approprier l’information et d’y apporter de la valeur.
Alexandre prend l’exemple de la construction d’une phrase : SUJET – VERBE – COMPLEMENT pour expliquer la notion de Triplet. Par exemple :
Le Touilleur est un blog
Chacun des éléments du Triplet sont donc le sujet, le verbe et le complément. Le tout est décrit avec 3 URI différentes pour chacun des tuples. Bien entendu différents formats comme RDF ou OWL permettent de formaliser en langage informatique ces prédicats. Je discute un moment avec Sébastien Letélié, directeur technique d’Improve Santé. La formalisation du dossier médical avec le Web Sémantique permet de s’assurer que le format pour exprimer finalement nos données est ensuite utilisé au mieux. Il travaille je crois sur un projet avec le SAMU afin de proposer à terme un système médicalisé basé sur une ontologie médical, où les médecins décrivent et mettent au point ces concepts.
Alexandre présente un site que vous pouvez vous aussi tester si les concepts de Web Sémantique vous semblent un peu compliqué. Le site dbpedia.org est une extraction du contenu de Wikipedia, enregistré avec le format du web sémantique.
Vous pouvez ainsi entrer des requêtes simples en utilisant par exemple OpenLink iSPARQL. Un exemple de requête logique:
Barack Obama | est né | à un endroit Un endroit | a | pour nom ?
Regardez par exemple la page sur Java de dbpedia avec les différents attributs (les tuplets). On constate que le contenu exprime avec des URI le type de contenu. La page web elle-même vous présente de l’information, mais démarque aussi le contenu avec des annotations afin de vous dire : « ici c’est le titre » « là c’est une image » « ici il s’agit d’un commentaire », ce qui permet alors à votre navigateur d’en déduire ce que vous voyez.
Je sens que je rame.
Imaginez le Touilleur Express : chaque article est balisé (de manière invisible pour vous). Lorsque je place une date dans un de mes articles, je précise qu’il s’agit d’un rendez-vous. Firefox qui affiche la page peut alors vous proposer par exemple de sauver ce rendez-vous dans votre agenda. C’est ce que l’on appelle les microformats, sans doute l’avenir du contenu intelligent sur Internet. Le site officiel sur les microformats nous informe qu’un certain nombre de format, spécifié avec RFC, sont dans les cartons. Tout ceci est encore assez jeune, Alexandre explique que les derniers travaux datent de l’an passé.
En conclusion, car j’ai du mal à vous retranscrire ici cette très bonne présentation, je pense que le Web sémantique est un concept qui sera mature d’ici quelques mois, voire quelques années. Avec la puissance des réseaux et ce besoin de libérer les données des applications, nous pourrons alors avoir une nouvelle forme de navigation sur Internet, un nouveau moyen d’échanger l’information.
Le mois prochain la prochaine présentation du Paris JUG sera sur Scrum, par Eric Mignot et moi-même. Nous travaillons avec Eric sur un format et un contenu qui sera spécialement formaté pour le Paris JUG, avec pour moi l’envie de vous proposer une présentation aux petits oignons.
Au mois prochain !
Références :
Blog de Sébastien Letélié
Salut Nicolas,
ton résumé est excellent. Je me permettrais quelques précisions : RDF, c’est l’information elle-même, OWL, c’est une description de cette information. Ce qui est trompeur, c’est que la description est elle même une information et d’ailleurs, OWL s’exprime en RDF. Imagine que tu puisses requêter n’importe quelle base de donnée SQL pour qu’elle te dévoile ses relations internes, ses contraintes, etc.
Concernant l’URI que tu donnes pour désigner le langage Java, je pense que tu te trompes 🙂 Interrogeons dbpedia lui-même pour s’en assurer. Rends-toi sur http://dbpedia.org/sparql (le SPARQL endpoint officiel de dbpedia) et envoie cette requête :
PREFIX dbpedia:
SELECT ?comment WHERE {
dbpedia:Java_Development_Kit rdfs:comment ?comment
FILTER (lang(?comment) = « fr »)
}
Bon, tu me diras, l’URI ne donne pas vraiment d’infos 🙂
Pour finir, voici un lien vers l’excellent blog de Got, à qui on doit la paternité d’une partie des slides utilisées hier : http://www.lespetitescases.net/ .
Alexandre.
Bonsoir Nicolas,
Merci pour ce retour sur la présentation… effectivement le début nous a aussi surpris 🙂 Juste pour information, le 29 Avril, l’intervenant sera Martijn Dashorst, l’un des co-auteurs de Wicket in Action.
A bientôt,
Carl
Olivier a fait un bon compte rendu qui complète le miens sur la partie Wicket
http://TheCodersBreakfast.net/index.php?post/2009/03/15/Paris-JUG-%22Web%22-%3A-compte-rendu
Nicolas
Juste pour compléter le projet porte plus généralement sur les urgences, mais n’est pour l’instant qu’a l’état de reflexion. Il devrait avancer prochainerment avec mon partenaire australien Alcidion qui a développé un système décisionnel trés puissant. Sa problématique est donc maintenant de récupérer des données médicale pour les traiter et en ressortir des éléments pertinents pour le patient (alerte, risques, optimisation, etc). C’est la que RDF/OWL peut jouer un role primordiale car il permettrait d’intégrer tous types d’informations qu’elle qu’en soit la source. Reste qu’il faut quand meme aller chercher les données la ou elles sont et les consolider de cette manière ce qui n’est pas une mince affaire. Mais je pense que c’est tout a fait adapté. Le DMP dont on parle tant et qui n’a pas vu le jour encore souffre surement du fait que ces technologies n’aient pas été utilisé pour le mettre en oeuvre. J’espère que les nouvelles instances vont s’y intéresser en tout cas dès que j’en aurais l’occasion je n’hésiterais pas à leur en faire part sachant qu’il y a un appel d’offre sur le sujet. En tout cas merci pour le clin d’oeil, a noter juste que mon blog est plus aisément accessible via http://www.itaware.eu plutot que http://blog.improve-technologies.com.