La rumeur a commencé en novembre dernier à Devoxx 2010. Il se disait que Martin Odersky, fondateur de Scala, travaillait sur un « gros projet » avec un ensemble de technologies autour de Scala. L’annonce officielle de la sortie de Typesafe a été faite finalement aujourd’hui. Après avoir créé le langage Scala (pour Scalable Language), Odersky a créé la société Typesafe fin 2010. L’entreprise annonce avoir effectué une levé de fond de plus de 3 millions de dollars, auprès du fond d’investissement Greylock. Ce fond a été créé par Reid Hoffman, l’un des fondateurs de LinkedIn. On y retrouve aussi Bill Kaiser, l’un des investisseurs de RedHat. Enfin, et vous comprendrez que l’on a donc à faire à un projet sérieux, Doug Lea et James Gosling font parties du board…
Typesafe sera donc l’entreprise de référence, dirigée par Martin Odersky, avec pour objectif de fournir une pile d’entreprise, à même de répondre aux challenges du cloud-computing. Comprenez bien que ce que va faire Typesafe, c’est simplement prendre le créneau de l’exécution des applications massivement réparties, dans le cloud. Autant dire que Java EE 7 a un peu de soucis à se faire, pour ce qui est de ce créneau. Le temps que la spécification, puis que les éditeurs se mettent d’accord, je pense que l’approche de Typesafe aura déjà remportée de nombreux suffrages.
Typesafe annonce aussi la sortie de son moteur, Typesafe middleware. On retrouve tout d’abord Scala, language qui tourne sur la JVM, donc sur l’ensemble du socle que tout le monde utilise aujourd’hui dans l’industrie. Ensuite Akka, le moteur Akka, créé par Jonas Bonér, pour ce qui est de la partie middleware. Sur la partie applicative, concernant par exemple les frameworks Webs, pour l’instant il n’y a pas eu d’annonces particulières. Sur les outils, comme l’a fait SpringSource, TypeSafe proposera aussi un ScalaIDE et SBT afin de pouvoir développer de manière industrielle des projets. Jonas Boner, fondateur d’Akka, sera à la conférence What’s Next organisée par le cabinet de conseil Zenika au fait. Le tout est bien entendu Open Source.
Pour la communauté Scala, c’est donc un signal fort : des investisseurs mettent sur la table de quoi lancer un nouveau moteur, une stack, bref un nouveau runtime pour l’entreprise. Que va faire SpringSource/VMWare ? Que va proposer Oracle ? Comment réagira la communauté Java ? Pourquoi Microsoft a racheté Skype trop cher ? Autant de questions qui alimentent la twittosphere en ce moment…
Un dernier truc, le site web Typesafe.com tourne avec Play! Framework. Je viens de voir cela avec Firebugs en regardant les headers HTTP.
Moi je dis… on va bien s’amuser dans les mois qui viennent…
Références
– le site officiel Typesafe.com
– article sur Forbes : Names you need to know : Scala and TypeSafe
– San Jose Mercury News publie un long article détaillé sur le sujet sur leur blog
Moi je dis tant qu’ils ne mettront pas un vrai framework web autre que lift dans leur stack ils essuieront des échecs.
Pour découvrir une stack on commence rarement par le back end, il faut du visuel sinon ça décourage un peu …
On dirait sun 2.
C’est normal que le soleil revienne. Il a fait sa révolution. C’est un oracle qui me l’a dit 😉
(pff… gaby….)
Je ne vois la necessité d’avoir un framework web digne de ce nom. Choisis un en java et ça ira. La plupart des boites qui utilisent Scala, le font en back end pour des processus lourds, ou en tests, ou encore pour écrire des apis robustes.
Je ne pense pas que la majorité des gens qui se mettent à Scala le font pour faire des appli web. Et puis aujourd’hui si tu veux faire du web, la meilleur solution reste html5/js/css .
Ok apparemment tout le monde s’est fait prendre avec le typo de Forbes.
Le lien du site c’est typesafe.com et non typeface. Il faut dire que ça parle pas aux journalistes le type safety. 🙂