J’ai terminé ma mission dans la Startup pour laquelle je travaillais depuis début décembre 2009. Je reprends mon activité d’indépendant après 2 mois intenses, consacrés à démarrer la partie technique de cette jeune entreprise. Je n’ai finalement pas voulu continuer en tant que salarié. Je revivrai cette aventure un jour, car je reste intéressé par les projets d’entrepreneurs et par l’envie de créer quelque chose.
J’ai travaillé 2 mois, sans compter mes heures, ce qui m’a donné le temps de lancer la partie technique du projet, de mettre en place une architecture en collaboration avec une autre personne et de préparer un plan pour l’année. En partant l’autre jour, j’ai laissé un prototype avancé codé avec Grails, un système de gestionnaire de code sources et de tickets, des serveurs configurés et installés, bref de quoi permettre à ceux qui reprennent le projet de travailler.
Je pense que les jeunes entreprises ont besoin de personnes comme nous : un Amorceur de Projet ou peut-être « Technical Project Leader« . C’est quelqu’un qui vient surtout avec son expérience et ses connaissances générales, plus que grâce à son profil technique.
Votre mission, si vous l’acceptez, c’est de construire rapidement les bases d’une architecture, d’arbitrer entre différentes solutions en codant des prototypes et de faire passer le maximum de connaissances à l’équipe. J’ai bien aimé cette expérience, et je serai prêt à recommencer. Avec ou sans Scrum, peu importe. L’essentiel est que le ratio temps-passé/quantité d’informations soit au max.
J’ai préféré ne pas continuer en tant que salarié. Manque de confiance de la part des dirigeants, écart culturel entre une vision scrum-startup-java-fun et une vision plus classique du développement logiciel. Je respecte complètement l’expérience des autres, ce qu’ils ont fait. Mais ce n’est pas ce que j’ai envie de faire. Ce n’était pas la méthode, bref il était temps d’arrêter avant d’aller plus loin.
En attendant, je profite de février pour suivre une formation, travailler sur un projet annexe personnel, et rencontrer du monde. Je vous parlerai de mon projet professionnel sur le blog plus tard.
Voilà, pas besoin d’en dire plus. Je recommande l’expérience aux Consultants Java +10 ans d’expérience en mal de sensations fortes. Vous en sortirez plus humble, plus fort, moins consultant, plus fatigué et enfin avec des tonnes d’histoires à raconter.
La Startup c’est le Botox du vieux développeur en quelques sortes.
Bonne continuation à l’équipe LC, c’était sympa.
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Salut, ce post laisse un arrière goût étrange… Finalement cette expérience, c\’était VRAIMENT bien ou pas? On dirait finalement que tu es content de ton travail, mais pas ton \’client\’, je me trompe?
En tout cas merci pour ton retour d\’expérience honnête!
Merci pour ta franchise. C’est vrai qu’on aimerait en savoir un peu plus mais je comprends que tout ne puisse pas non plus etre dit.
Par contre perso je me pose la question de savoir si l’equipe technique qui reste derriere toi va vraiment etre capable d’utiliser ton socle ? ou est-ce qu’ils ne vont pas basculer classiquement vers du PHP que les stagiaires pas chers des startups croient connaitre mieux… 🙂
J’espere que tu auras moyen de savoir si ton socle GRAILS est toujours bien utilisé d’ici 1 an, si la startup existe encore dans un an bien sur.
Merci encore
Gilles
Pour ma part, c’est l’aspect humain que je trouve le plus difficile.
L’investissement personnel, pendant ces 2 mois, le gout de bien faire et dans l’état de l’art et au final un constat amer et un sentiment que quelque chose n’a pas été totalement finalisé et qu’on ne verra probablement jamais son ‘bébé’.
J’espère que tu trouveras une nouvelle mission/aventure, qui correspondra à tes attentes professionnelles et personnelles.
Il faut garder confiance, il doit encore exister des boutiques où un vrai professionnel investi peut injecter sa passion et son talent.
Salut toi,
je ne sais que dire à part « désolé que cela ne fit pas ». Je te paye une mousse mardi prochain pour te consoler :].
Désolé car l’accompagement sur du long terme est le plus intéressant je trouve.
« En partant l’autre jour, j’ai laissé un prototype avancé codé avec Grails, un système de gestionnaire de code sources et de tickets, des serveurs configurés et installés, bref de quoi permettre à ceux qui reprennent le projet de travailler. » (le gras est de moi)
hm… comment sais-tu que cela permettra vraiment aux suivants de reprendre ? Ils vont peut-être estimer que tu leur a mis des bâtons dans les roues en choisissant des produits avec lesquels ils ne sont pas à l’aise.
Merci les gars pour vos retours. Pour répondre à Eric, les choix des outils ont été fait en fonction des 2 développeurs qui restent, afin qu’ils soient à l’aise et qu’ils puissent travailler efficacement. Grails aussi est un framework qui a l’avantage d’avoir un ticket d’entrée moins cher que la stack Java habituelle.
Après je ne suis pas devin. Je souhaite qu’un jour un gars me dise : « Ben ton code et tes idées, c’est de la
balle ! ».
S’ils ont participé au choix et à la mise en place des outils, alors, effectivement, tout se passera bien.
On voit encore beaucoup trop de projets ou des consultants arrivent, deploient une stack « état de l’art » dans leur coin et s’en vont dans le soleil couchant
Salut,
mais alors au final, tu es satisfait de ta dose de botox ou pas?
L’image d’illustration laisse penser que non mais la conclusion que oui.
Est ce que c’est comme le botox, tu en referas une fois de temps à autre ou alors le produit était mal dosé et tu restes trop paralysé pour avoir envie de retenter l’expérience ?
Excellent article,
j’adore ton concept d’ « Amorceur de Projet », en effet j’ ai eut la même idée et j’ai proposé cette nouvelle fonction à mon entreprise car en interne en partenariat avec le directeur des projets, chef de projet et architectes, je pense que c’est réellement une fonction indispensable au sein d’une boite …
La fonction d’amorceur de projet est en effet a mon avis super pertinente et complémentaire a coté de la fonction d’architecte, chef de projet et architecte, c’est également une bonne opportunité en tant que freelance de ce spécialiser dans cette fonction
Ce spécialiser dans cette tache en tant que freelance a aussi ces chances également, un nouveau « marché » même !
Et pour finir : Forza Grails !!!
J’ai l’impression qu’en startup française on aime bien se moquer des gens, on demande beaucoup, un peu à l’américaine, et on est récompensé à la française.
D’après ce que je lis, tu t’es donné à fond et 0 reconnaissance (absence de confiance). Bah je trouve pas ça classe. Par ailleurs, encore une startup ou finalement les compétences des devs sont relegués au second plan (gestion de projet à l’ancienne, et non pas empowering des personnes techniques).
C’est mon ressenti par rapport à ton post, mais je lis peut etre trop entre les lignes…
@Robert : non tu as pile poil raison
@Christophe Jolivet: je suis content de l’expérience, j’ai sélectionné cette image où l’on voit que les 2 parties du pont ne vont pas se rejoindre, car c’est le bilan de ces 2 mois.
@Eric Lefevre : je ne sais pas si tu as lu les anciens articles, mais à la lecture de ton commentaire j’ai cru un moment que tu me mettais le chapeau de « consultant Lucky-Lucke » qui s’en va vers le soleil couchant… Pour que l’histoire soit complète, au départ j’envisageais de devenir salarié en tant que CTO. Je ne me reconnais pas dans l’image du consultant franc-tireur à laquelle tu fais allusion. Parle-en avec David, on a mangé ensemble cette semaine 🙂